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12,13,14,15 Juillet : Gadour Le Retour! Dour Festival 2012
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Bosco
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Joined: Sat 8 Mar 2008 14:56 Posts: 1177 Location: Lille
12,13,14,15 Juillet : Gadour Le Retour! Dour Festival 2012
JEUDI 12 JUILLET (Drum’n’bass, Ska, Electro, Dubstep)
On se lance sous un ciel gris de mauvais augure mais une affiche détonante pour cette 24ème édition du festival de Dour ! Le jeudi, il reste encore sur la Plaine de La Machine à Feu quelques brins d’herbe, des festivaliers en t shirt et des bribes de soleil qui résistent encore… Autant en profiter, ça ne va pas durer.
La fin d’après-midi lance on ne peut mieux les festivités. Effluves d’anis et trompettes nous accueillent avec La Ruda, qui n’ont rien perdu de leur pêche légendaire. Le chapiteau de la Magic Soundsystem, déborde sous les watts du show de La Phaze. Les notes ragga de « Johnny Jamma » font swinguer les premiers rangs, avant que le raz-de-marée « Nouveau Défi » conclue, sous les slams sauvages et bras en l’air, un concert très convaincant.
Place à la drum’n’bass, qui prend ses quartiers dans la Balzaal. Murdock est toujours là, pour fêter avec nous une décennie de shows sur le festival. Constat limpide : le belge est toujours chaud pour lancer la fièvre chez les junglists. « N’oubliez pas, cela fait dix ans que Murdock chauffe la scène de Dour ! » se charge de nous rappeler le MC. Seulement il y a dix ans, il n’y avait pas le dubstep-boucan. Le capharnaüm d’aigus qui s’en suit nous le rappelle avec douleur.
Heureusement derrière, le brésilien S.P.Y. met tout le monde d’accord. Les réglages de la régie sont nickels, on prend sa claque sur les meilleurs morceaux de Commix, les bass des dernières sorties sur Shogun Audio nous submergent. Mentions spéciales pour le premier passage du « Marka » de Dub Phizix et Skeptical, déjà track de l’été et l’onirique « By your Side » qui emporte tout sur son passage.
London Elektricity continue l’ouvrage, dans un style plus liquid et harmonieux, mais maîtrisé. On est moins convaincu par Danny Byrd qui verse dans le moins subtil et le punchy pour bouger le dancefloor. Dehors la tempête fait rage, ce qui donne lieu à pas mal de scènes mémorables, comme lors du concert de Franz Ferdinand, où le chanteur se reprend avec humour après une glissade « contrôlée ».
En revenant vers la Balzaal, l’adrénaline monte avec le flow de MC Daddy Earl, qui accompagne DJ Hype. Le grand ponte de Playaz remet les pendules à l’heure. Scratchs démoniaques, enchaînements fatals, tout y passe. Certains bondissent sur les montées jump up des rewinds de son collègue Hazard. D’autres se laissent bercer par le remix dancefloor de « Show Me Love » d’High Contrast. Même « Tarantula » se pointe au menu : du tout bon ! Un pull up dévastateur sur « Let’s Go » de Jayline secoue la sueur et les cheveux mouillés des ravers. Du très très haut level ! « HYPE HYPE HYPE … !». Die & Break finissent en bons vétérans jungle, par une sélection plus deep, mais pointue.
Pour ceux qui veulent le son en même temps que l'image :
12,13,14,15 Juillet : Gadour Le Retour! Dour Festival 2012
Beau résumé ! Petite précision un autre DJ car un chroniqueur, aussi rigoureux qu'il soit, ne peux se couper en deux... La première presta haute en couleur à Dour de Squarepusher qui, devant l'énorme écran LED crachant des flashs psyché au rythme de son casque, a mitraillé le Dance Hall. Il fût largement à la hauteur des espérances!
Adri
Tue 31 Jul 2012 15:59
Bosco
moderateur
Joined: Sat 8 Mar 2008 14:56 Posts: 1177 Location: Lille
12,13,14,15 Juillet : Gadour Le Retour! Dour Festival 2012
VENDREDI 13 JUILLET (Hip-Hop, Metal Indus, Drum’n’bass, Dubstep)
On se réveille avec des étoiles plein les yeux après ce jeudi très prometteur. La plaine est dévastée par la gadoue mais les festivaliers s’y jettent avec plaisir. Même le stand Win For Life est pris d’assaut par les grenades et autres projectiles de boue.
Premières sonorités hip-hop avec Roots Manuva, qui profite d’une éclaircie, pour transformer la Last Arena en hacienda bien ghetto.
Plus tard, Ministry déchaîne les foudres de l’apocalypse dans une nuit agitée. Les plus chevelus y vont de leur headbanging et culs-secs de bière entre deux salves de batterie.
Plus tard sur le Club Circuit Marquee, le duo des Foreign Beggars surprend. Toujours aussi vorace sur les micros, la sauce prend cette fois-ci plutôt bien et le public jumpe de plus belle en reprenant l’hymne « Contact », concocté avec Noisia.
Vient ensuite l’heure fatidique, tout le monde s’en inquiéte : « Il joue à quelle heure Friction fieu ? », « 1h15, sur le Club Circuit. ». L’original DJ assassin est plus qu’au rendez-vous. Un tel niveau de technique et de régularité laisse même incrédule! On a le droit pendant une bonne heure à une véritable leçon de mix. Les plus old school apprécient les bpm des tracks de D Bridge et Bad Company. Les ladies adoptent les chorégraphies les plus langoureuses sur le « Out of The Blue » de Subfocus, qu’on entend décidément beaucoup. Les massives des premiers rangs sont littéralement emportés par la déferlante du remix « Stand Up » de Sigma. Tout le monde applaudit les double drop improbables, où se fracassent le « Ra » d’Original Sin et le « X-Ray » de Subfocus. Un génie de l’alchimie des plaques, pour ce qui se fait sûrement de mieux en ce moment en drum’n’bass.
Delta Heavy se charge de conclure les hostilités. Le duo fraîchement sorti de RAM oscille entre carnages organisés dubstep et bonnes cavalcades jump up, comme sur les coups de galops de leur remix d’Emalkay, « Flesh & Bone ».
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12,13,14,15 Juillet : Gadour Le Retour! Dour Festival 2012
SAMEDI 14 JUILLET (Ska, Punk, Metalcore, Techstep, Neurofunk, Hardcore, Gabber)
On remet le couvert le samedi, après un retour au camping vendredi matin, où déjà des poubelles se prennent pour des timbales, dans une fanfare de musiciens épouvantails.
Ce sont les Marcel Et Son Orchestre qui nous envoient la première salve de bonne humeur. Le show annonce leur dernière tournée, mais l’envie est toujours là. Revival des années lycée lorsque le bateau déferle sur « Brrr…» … Pogo improvisé sur « Les Neurones à Crêtes » : la sauce prend toujours !
On passe à des décibels plus emportés, avec la première bière de la Cannibal Stage. Le chanteur de Caliban démontre encore ses limites vocales mais sans conteste l’énergie est là. Certains athlètes du pit sont déjà à Londres 2012 : concours de roues acrobatiques et coups de pied furieux. Le show finit par un guttural cover de « Sonne » de Rammstein. La scène devient cathédrale cannibale.
Le show d’Heaven Shall Burn tabasse plus dans le metalcore. Les montées sont mieux gérées sur « It Burns Within » ou « Voice of the Voiceless ». Le public exulte dans les braveheart. C’est toute une foule de joyeux furieux qui s’est donnée rendez-vous là. Même le plus moloch des deux chanteurs de Do or Die vient piquer une tête brutale dans le paquet !
Le crépuscule annonce une nuit effrénée lorsque les écrans arborent le logo des Therapy Sessions. Audio ouvre le bal dans une ambiance démentielle. Les visuels macabres sont au rendez-vous et les cervicales sont mises à rude épreuve. L’anglais n’est jamais meilleur que lorsqu’il laisse retomber la nervosité dans des ponts hypnotiques, pour relancer la cavalcade de plus belle.
Fruit des désordres incestueux entre Limewax et Panacea, c’est Goldberg Variations qui prend ensuite le relais. Les jeunes mariées passent leur chemin, Dour semble d’un coup s’être exportée en enfer. Mais en enfer hollandais. Le duo de cerbères ne cesse de monter la pression, dérivant avec malin plaisir vers le hardcore et le gabber. De la folie pure pour certainement le set le plus galvanisant de Dour !
Counterstrike finit les choses en beauté, avec un set carré au possible. Le tchèque martyrise les derniers résistants, avec une sélection qui navigue entre l’hymne « Tinnitus » et les nouvelles sorties. Sur « Free MDMA », c’est tout un parterre d’âmes damnées qui galope. Mention spéciale pour le jeu de scène de l’animal, qui annonce chaque drop malfaisant en levant les bras bien haut.
Travail en concorde avec nos partenaires et amis lillois, à l'unanimité pour la meilleure soirée du festival! DOUR FESTIVAL 2012 DAY 3 : HARD BASS DEALERS THERAPY SESSIONS SPECIAL PODCAST
Featuring : AUDIO, THE GOLDBERG VARIATIONS and COUNTERSTRIKE
La tente a coulé, mais ce n’est pas un iceberg de gadoue qui va briser l’élan des pirates de Dour du dernier jour !
L’après-midi est ensoleillée et débute par les hollandais de Dope D.O.D. Leur cocktail hip-hop/dubstep, qui peinait à trouver grâce aux yeux de certains, laisse tout le monde sur le carreau en live. L’un des deux frontmen épate particulièrement de son flow et son timbre nasillards, dans le pur style ricain à la Pharoahe Monch. Le duo nous incite à lever les majeurs avec eux, avant de jumper pour retourner la fosse de plus belle. Bonne surprise et grosse claque !
On continue dans une note plus cuivrée, avec les britons de Dub Syndicate, défenseurs de Jah et de sa bonne parole, pendant qu’un énorme camion pompe l’eau sous les planches du Dancehall pour nous éviter la dérive.
Rapidement la boussole et la grand-voile nous mènent vers la Cannibal Stage pour des fidèles de Dour : les mythiques Lofofora. Reuno a le sourire aux lèvres, rappelle qu’ils jouaient déjà ce morceau ici il y’a neuf ans… avant de lancer la déferlante « L’œuf ». Il n’en faut pas plus à la fosse pour partir en joyeux bazar. La communion avec le public fait plaisir à voir. Souvent le chanteur se fait accompagner au mic par des fans azimutés à la Jupiler. Probablement trop bon enfant pour le bassiste Phil, qui lance le circle pit sur « Justice pour tous ». Notre divin chauve du metal français se félicite d’être calé « enfin avec des groupes qui ne jouent pas de la merde » et conclut un show un peu court (40 minutes) en apothéose avec le décollage d’ « Autopilote ». Oui Lofo’ reste au rendez-vous !
Crowbar et Suicidal Tendencies continuent dans une vague oldschool hardcore cet après-midi énervé. Choc des cultures : sur Suicidal Tendencies, pendant que certains youth reconnaissent un morceau tiré d’un jeu vidéo de skate, les autres punks plus ridés s’élancent pour gagner la scène, squattée par plus de 20 chevelus !
On finit les délicieux calamars frits et la paëlla, juste à temps pour voir les rappeurs Assassin, qui déroulent dans la MagicSoundsystem, avec un « Touche d’Espoir » repris en chœur par le chapiteau.
Chapiteau qui sera un peu short, pour accueillir ensuite nos frenchies de C2C. Peut-être aurait-ce été une meilleure idée de leur offrir un passage sur la Last Arena. On est en effet un peu compressé pour profiter des escapades turntablism, pourtant inspirées.
Par contre, l’installation son impressionne pour le DJ Set des Bloody Beetroots, qui démontrent qu’ils ont le modjo pour faire sauter une foule en liesse, même dans la tempête.
La nuit se termine avec le set déstructuré des Atari Teenage Riot, qui s’appliquent à dérouter les derniers neurones encore attentifs. La fin du festival est surréaliste, entre DJ Scotch Egg, qui mixe son breakcore parfois avec les dents, des bancs qui quittent la terre ferme et les différents groupes reprenant les Rage Against The Machine et ACDC.
Dour est finalement le seul festival où 161 000 sourires béats s’en fichent si la météo a des airs de fin du monde. Grâce seulement à la richesse de sa programmation et sa bonne humeur. Et ça, c’est grand ! Vivement les 25 ans !
_________________ Umbrella must pay...
Tue 31 Jul 2012 16:48
MaXi
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Merci bro'! Regarde la vidéo de La Phaze, on me voit slammer et j'ai chanté sur scène avec le chanteur de Lofofora (c'était la 11ème fois que je les voyais, je ne pouvais le célébrer de meilleure manière!). Didju, t'aurais kiffé la Therapy Stage...
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